Qu'écoutez-vous en ce moment?

Une fois passée la surprise et après un certain nombre d'écoutes, cet album peu connu de Rufus Wainwright se révèle vraiment passionnant et attachant. Ambitieux (prétentieux diront certains, ce que je peux comprendre...), vraiment tous azimuts au niveau des styles (de l'opéra à un rock assez baroque mais abrasif en passant par le songwriting surdoué auquel le Monsieur nous a habitués saupoudré de cabaret tzigane interprété en allemand qui pourrait rappeler des trucs de Kurt Weill, le tout entrecoupé de sonnets de Shakespeare récités, mais jamais déclamés et un casting très vaste- dont Florence Welch, Helena Bonham Carter, Carrie Fisher, sans oublier cette chère Martha et Anna Prohaska, voix lyrique de soprano qui s'adapte avec grâce à ce projet).
C'est Rufus qui se charge de la production avec l'aide, sur pas mal de titres (logique!), de Marius de Vries qui avait déjà fait des merveilles sur les 2 "Want". Ca pourrait être la BO d'un film de Peter Greenaway...
Pour ceux qui n'ont jamais été gênés par la voix particulière de RW (il chante très peu sur cet album), je les engage à se pencher sur cet objet singulier qui mérite vraiment plusieurs tentatives pour être apprécié à sa juste valeur. Jean-Marc, par exemple, pourrait adhérer volontiers, j'en suis sûr. et je ne serais pas surpris que Maxence et Emma y trouvent leur compte aussi.

Le debut-album de XTC. Plus par acquit de conscience que par réelle envie. Pas inintéressant si on considère que c'est un premier album de l'ère punk/New-Wave. On est bien dans ce mood foutraque, excentrique, déjanté, frénétique tout en sentant qu'il y a tout de même autre-chose de prometteur avec de réelles singularités (par exemple un morceau avec de l'harmonica, genre Dylan sous coke... ). "Drums & Wires", le 3e, est directement hérité de ce qui se passe ici, mais déjà, quelle progression! Parfois quelques sonorités cousines de Lene Lovich voire B52's.
A noter, un des musiciens (claviériste barré, roi de la dissonance... mais parfois aussi de jolis sons) sera avantageusement remplacé par Dave Gregory après les deux premiers.
Je ne pense pas être très assidu de cet album, mais je le prendrai plus tard en vinyle pour la collection et la conception graphique de la pochette plutôt intéressante. Blondie ont dû s'en inspirer pour "Parallel Lines" à mon avis... Il est sorti qqs mois après...



Sympathique mais un peu fatigant à la longue.

"Go2", le deuxième album de XTC. Dans le même esprit que le 1er. Peut-être plus homogène et maïtrisé, mais avec moins de singularités. Lors de mes premières écoutes, j'avais préféré "White Music" et là, il semblerait que ma perception a légèrement évolué en faveur de celui-ci...

J'ai posté le recto et le verso (en plus grand) parce-que je trouve.que le concept de la pochette est plutôt intéressant, honnête et drôle. Cet article explique tout ça en détails.

Puisque j'étais dans une énergie punk/N&B, autant faire dans la cohérence... En plus, le fait de l'avoir évoqué l'autre-jour m'a donné envie de l'écouter.

Probablement l'album le plus déprécié de la discographie de S&tB, ce que je peux comprendre. C'est un album plutôt bancal, très sombre voire tragique, aucun titre n'est engageant ou vaguement commercial (même "Playground Twist", le single qui en avait été tiré), le chant de Siouxsie ressemble davantage à des imprécations et les sons paraissent très urbains, métalliques et industriels. Pour ne rien arranger, c'est l'album d'un schisme au sein de la formation et personne ne pariait sur une issue possible tellement les propos haineux de Siouxsie envers les deux déserteurs avaient défrayé la chronique rock. Je crois même qu'elle était allée jusqu'à l'appel au meurtre! (c'était une autre époque... )
Bref, j'admets que "Join Hands" n'a rien de "sympathique"... Et pourtant, je lui trouve un charme tout à fait singulier et le préfère à "The Scream" et d'autres. Peut-être aussi parce-que c'est celui avec lequel j'ai fait connaissance de ce groupe mythique et que j'ai, curieusement, immédiatement adhéré à toute cette noirceur, moi qui suis d'un naturel plutôt positif et tourné vers la lumière...
Ce n'est donc pas un album que j'ai l'habitude de conseiller car je sais que ça a très peu de chances de tourner en coup de foudre... Mais moi, je me sens un peu "privilégié" de l'aimer autant.

En plus je trouve la pochette vraiment intéressante. Le concept est lié au titre d'introduction, "Poppy Day", qui, comme son nom l'indique, est le jour de célébration de l'Armistice du 11 novembre. Ca met direct dans l'ambiance...

Poppy Day

In Flanders fields the poppies grow
Between the crosses, row on row
That mark a place, we are the dead

Pas de grandes surprises, les Bel Canto restent fidèles à eux-mêmes.
Sur une base majoritairement électro, les acrobaties vocales d'Anneli Drecker sont toujours aussi fluides et impressionnantes.
Comme sur leur 3ème album "Shimmering, Warm and Bright", le groupe propose 1 titre en allemand (franchement, quelle idée de chanter en allemand...  mais la voix d'Anneli parvient à adoucir les sonorités pas toujours agréables de cette langue ) et 1 titre en français.
Cela me fait bien plaisir de les retrouver même s'il n'y a rien d'exceptionnel dans cet album qui reste toutefois très agréable à écouter.

C‘est un album vers lequel je reviens très souvent. Le C.D est quasi introuvable, mais comme il est mort il y a quelques années d‘une maladie qui le rongeait année après année, il semble qu‘un coffret, regroupant quelques albums dont celui-ci, soit désormais disponible. Sans doute me prochaine acquisition.



Dans un tout autre genre , un disque que je pique souvent à Pascal. Je suis loin d’être une inconditionnelle de l‘artiste, mais j‘aime beaucoup cet album.



Moins de grand écart musical par rapport au précédent…
Un album dont je ne me lasse pas. Il est à portée de mes oreilles en ce moment.

Maxence a écrit:

Renaud a écrit:Je rebondis sur le post de Maxence et sa présentation de l'album de Steve Hiett.
Inconnu au bataillon mais c'est le genre de truc qui pourrait me plaire.
Je vais donc écouter, j'ai tout mon temps en ce moment (5 semaines de convalescence).

Je ne sais pas ce qui t'es arrivé Renaud, mais j'espère qu'il n'y a rien de grave... Cinq semaines, c'est quand même beaucoup ! Quoiqu'il en soit, je te souhaite un très bon rétablissement et t'envoie pleins d'ondes positives...
Je suis également très content que Steve Hiett ait piqué ta curiosité.  Down on the Road by The Beach est un album très reposant, il devrait te convenir. Mais je pense qu'il faut vraiment l'écouter dans les meilleures conditions sonores possibles pour se rendre compte de toute sa beauté, et de tout le travail incroyable fait sur la musique. Je l'avais écouté avec le son de ma télé un jour, pensant que ça suffirait, et c'était médiocre... Par contre, en connectant les grosses enceintes, ça déboitait tout de suite. Elles faisaient vraiment honneur à cette atmosphère flottante et indolente qui plane tout au long de l'album, et qui est si importante pour l'apprécier à sa juste valeur.
Tu me diras ce que tu en as pensé !

J'ai écouté cet album recommandé par Maxence depuis un petit moment et viens donc faire part de mon ressenti.
Album très agréable à l'écoute dans son ensemble, très homogène, assez planant et atmosphérique.
Ce qui m'a gêné, ce sont les titres chantés car je n'ai pas du tout aimé le timbre du Monsieur. En plus, le mixage est étrange non ? Sa voix m'a semblé très en retrait.
Et j'aime bien la pochette, à un petit bémol près : j'aurais viré le personnage !
J'ai toujours apprécié le paradoxe de ces clichés froids et glacés censés capturer des paysages écrasés par le soleil et la chaleur.
Voilà, je ne crie pas au génie mais j'ai plutôt trouvé cet album sympa, merci encore pour la recommandation !

Très compliqué d'écouter de la musique en ce moment, mais j'ai ressenti une crise de manque de ces albums passionnants. Du coup, sur l'ordi (puisque je ne peux plus faire autrement jusqu'à début juin... ). Pas du tout le même effet, mais c'est tellement intéressant que ça le fait malgré-tout. On ne s'ennuie pas une seconde. Le vrai petit frère de "Sergeant Pepper's...". J'en suis même à me demander si je ne le préfère pas... Tant de fantaisie et d'inventivité! Un album qui ne peut être qu'anglais, typiquement! Je l'adore.

Pierre a écrit:

Je viens donc d'écouter ce "A Wizard/A True Star" de Todd Rundgren et je pense qu'il m'est très difficile d'en avoir une opinion après une seule écoute...  Indubitablement, c'est intéressant et effectivement assez "barré" dans la mesure où ça part dans tout un tas de directions qui donnent une impression de manque total de cohérence, et pourtant, bizarrement, ça fonctionne. En tout cas, ce côté totalement hétérogène ne me dérange pas en soi (puisque je crois être assez habitué à ça avec certains des artistes que j'apprécie. C'est même quelque-chose que je pense rechercher). En revanche, toutes les options déployées ne me conviennent pas forcément. Parfois, je trouve ça assez "décousu", expérimental pour sonner "expérimental", parfois très conforme à ce qu'on pouvait entendre dans certaines séries américaines des années 70, chose qui apparaît aussi parfois chez Laura Nyro (certains morceaux m'ont fait penser à elle à plusieurs reprises, quand le piano est très en avant), parfois un peu foutraque/psyché, dans le genre qu'on peut trouver dans les deux productions parallèles de XTC The Dukes of Stratosphear et c'est là qu'on comprend ce qui a pu intéresser Rundgren pour produire "Skylarking". D'ailleurs, avec le premier titre, on fait immédiatement le lien avec XTC mais ça disparaît par la suite, sauf pour les moments Dukes of Stratosphear". Il m'est aussi arrivé de penser ça et là, grâce à certains accords, à Rufus Wainwright, curieusement... et un titre m'a aussitôt évoqué des trucs de Bowie. En revanche, le lien avec Patti Smith me semble très nébuleux...
Donc pas vraiment d'opinion arrêtée après cette première écoute. Je pense que des écoutes répétées me permettront de me situer davantage dans cet album singulier, très américain mais probablement aussi inspiré de choses qui se passaient en Angleterre à l'époque... Ni enthousiasme ni rejet, mais la perspective de m'y recoller quand je me sentirai plus disponible est loin de me rebuter, donc je m'y remettrai un peu plus tard...

Effectivement, il est impossible de se faire une réelle opinion après une seule écoute, car c'est un album foisonnant ! Personnellement, la première écoute m'a surtout rendu curieux de le réécouter, et c'est au bout de la deuxième ou troisième tentative que j'ai vraiment adhéré à ce pétage de câble sonore. Les parties "pop 70's" ne m'ont pas dérangé, car elles sont apparues comme des coupures, des pauses dans toute cette cacophonie (tu auras remarqué qu'il n'y a presque pas de transition entre les morceaux, tout est presque construit comme une seule chanson en continue). En plus, leur nombre réduit et leur durée généralement courte viennent renforcer cette sensation de parenthèse, avant que le rêve psychédélique ne se poursuive de plus belle. C'est indéniablement un album qui était à contre-courant sur pleins d'aspects (en 1972/73, seul Bowie pourrait peut-être sans approcher et encore, Todd Rundgren semble aller beaucoup plus loin), et qui a constitué une influence pour tout ce qui a suivi, des Sparks à Björk (qui l'a cité en 2004 pour ses bidouillages électroniques), en passant par Daft Punk, Rufus Wainwright (de ce que j'ai compris, il l'aurait également cité comme influence), et visiblement, XTC qui a collaboré avec lui.  

D'ailleurs, je ressens une veine Kate Bush dans certains titres, surtout si l'on garde en tête ce que madaaame pouvait faire entre 1979 et 1982. Par exemple, le titre "Zen Archer" est comme le jumeau de "Ran Tan Waltz". Je l'aurai parfaitement imaginée reprendre cette chanson qui lui irait comme un gant, on croirait presque que c'est elle qui l'a écrite. Elle n'a jamais cité Todd Rundgren comme inspiration (du moins, je ne crois pas), mais la connexion entre elle et lui est bien là.





Tout ça pour dire de ne pas lâcher l'écoute Pierre, quand tu auras le temps, réécoute l'album. Aujourd'hui, je le perçois comme un album vraiment cohérent dans son excentricité. Je l'écoute très souvent, j'adore toutes les pistes, même les plus ringardes qui me font sourire (on croirait parfois une parodie ). A Wizard/A True Star est définitivement une expérience.

Maxence a écrit: Tout ça pour dire de ne pas lâcher l'écoute Pierre, quand tu auras le temps

Pas avant juin, je le crains... Mais c'est drôle car j'ai failli l'écouter tout à l'heure, mais je suis tellement épuisé que je me sens incapable de me concentrer sur quelque-chose de nouveau, d'autant plus que celui-ci m'a paru effectivement plutôt riche (mais inégal). Pour Wainwright, je ne m'étais donc pas trompé. Ca apparaît par bribes, notamment dans ce "Zen Archer" qui rappelle parfois, c'est vrai, "Ran-Tan Walltz" sur les couplets. Ca ne m'avait pas frappé à la première écoute. Lui c'est plutôt une marche alors que Madââââme, c'est une valse. Mais l'instrumentation est assez similaire.
Pour XTC, je ne pense pas que Rundgren ait constitué une réelle influence directe puisqu'ils ne le connaissaient pas quand sa production leur a été imposée par Virgin. C'est juste qu'il a mis beaucoup de lui-même sur "Skylarking" qui, du coup, dénature assez le son des 2 songwriters de XTC (Andy Partridge et de façon plus secondaire Colin Moulding). C'est d'ailleurs, je crois, ce qui fait que "Skylarking" ne me laisse jamais complètement satisfait, même si le travail de production de Rundgren est assez irréprochable. Ce n'est pas vraiment XTC, comme le "Superstition" de Siouxsie & tB (produit par le producteur de Pet Shop Boys, cherchez l'erreur... ) ou "Regeneration" de The Divine Comedy (producteur de Radiohead). Dans les 3 cas, production imposée par le label et jamais reconnue par les artistes eux-mêmes qui se sont sentis "dépossédés" de leur créativité personnelle malgré les qualités qu'ils reconnaissent du bout des lèvres.

J'évoquais Laura Nyro (ce qui m'a frappé à plusieurs reprises lors de ma première écoute). A propos Maxence, as-tu déjà écouté son travail (par elle-même car elle était davantage reconnue pour les chansons qu'elle écrivait pour les autres que pour elle, ce qui est très choquant dans la mesure où c'est une interprète fabuleuse tant vocalement qu'au piano. Très grande dame de la "pop" américaine!

Je te conseille (entre-autres) cette petite merveille:



Robin Guthrie de Cocteau Twins avait placé ce "New-York Tendaberry" dans sa playlist personnelle. Juste pour dire... Laura Nyro, pour beaucoup (dont moi) fut une artiste majeure de la musique américaine. Grande voix, parfois bluffante. Son ultime album (composé et enregistré pendant la phase terminale du cancer qui l'a emportée est assez bouleversant):



Si tu es toujours dans ton trip 70's, impossible de faire l'impasse sur elle. L'autre artiste, avec Joni Mitchell, qui a constitué une référence comparative par les critiques quand Madâââme est apparue en 1978. Ce n'est pas complètement incohérent...

Renaud a écrit:Pas de grandes surprises, les Bel Canto restent fidèles à eux-mêmes.
Sur une base majoritairement électro, les acrobaties vocales d'Anneli Drecker sont toujours aussi fluides et impressionnantes.
Comme sur leur 3ème album "Shimmering, Warm and Bright", le groupe propose 1 titre en allemand (franchement, quelle idée de chanter en allemand...  mais la voix d'Anneli parvient à adoucir les sonorités pas toujours agréables de cette langue ) et 1 titre en français.
Cela me fait bien plaisir de les retrouver même s'il n'y a rien d'exceptionnel dans cet album qui reste toutefois très agréable à écouter.

Oui, globalement du même avis. Agréablement surpris car j'imaginais ce come-back plus racoleur alors qu'en fait c'est assez hypnotique et planant. Parfait pour une séance de méditation...
Les plus: la voix toujours très belle, parfois impressionnante. Les parties de guitares vraiment jolies. J'ai trouvé que se dégageait une ambiance assez "japonaise" tout le long de l'album.
Les moins: trop d'arrangements synthétiques pour moi, mais ce n'est pas prise de tête pour autant (à part 1 titre que j'ai zappé). Un album un peu trop monotone à mon goût. Je l'écoutais en étant occupé, donc ça passait, mais en écoute pure, je crains que je me serais un peu fait chier au bout d'un moment...

Donc effectivement très agréable en musique de fond. Pas convaincu que j'ai envie d'y revenir, mais je retenterai si je parviens à le trouver en flac pour voir ce que ça donne dans de bonnes conditions sonores. Ce sera donc pour plus tard...

Renaud a écrit:

Maxence a écrit:

Renaud a écrit:Je rebondis sur le post de Maxence et sa présentation de l'album de Steve Hiett.
Inconnu au bataillon mais c'est le genre de truc qui pourrait me plaire.
Je vais donc écouter, j'ai tout mon temps en ce moment (5 semaines de convalescence).

Je ne sais pas ce qui t'es arrivé Renaud, mais j'espère qu'il n'y a rien de grave... Cinq semaines, c'est quand même beaucoup ! Quoiqu'il en soit, je te souhaite un très bon rétablissement et t'envoie pleins d'ondes positives...
Je suis également très content que Steve Hiett ait piqué ta curiosité.  Down on the Road by The Beach est un album très reposant, il devrait te convenir. Mais je pense qu'il faut vraiment l'écouter dans les meilleures conditions sonores possibles pour se rendre compte de toute sa beauté, et de tout le travail incroyable fait sur la musique. Je l'avais écouté avec le son de ma télé un jour, pensant que ça suffirait, et c'était médiocre... Par contre, en connectant les grosses enceintes, ça déboitait tout de suite. Elles faisaient vraiment honneur à cette atmosphère flottante et indolente qui plane tout au long de l'album, et qui est si importante pour l'apprécier à sa juste valeur.
Tu me diras ce que tu en as pensé !

J'ai écouté cet album recommandé par Maxence depuis un petit moment et viens donc faire part de mon ressenti.
Album très agréable à l'écoute dans son ensemble, très homogène, assez planant et atmosphérique.
Ce qui m'a gêné, ce sont les titres chantés car je n'ai pas du tout aimé le timbre du Monsieur. En plus, le mixage est étrange non ? Sa voix m'a semblé très en retrait.
Et j'aime bien la pochette, à un petit bémol près : j'aurais viré le personnage  !
J'ai toujours apprécié le paradoxe de ces clichés froids et glacés censés capturer des paysages écrasés par le soleil et la chaleur.
Voilà, je ne crie pas au génie mais j'ai plutôt trouvé cet album sympa, merci encore pour la recommandation !

Merci beaucoup pour ce retour Renaud ! Pour la voix, je suis convaincu qu'il s'agit d'un effet de style recherché : sa voix est mise en retrait ou peu audible pour créer une impression de flottement, ou de sons entendus sous l'eau, par cohérence avec l'esprit général de l'album. De toute façon, c'est plus un album à ambiance qu'à "chansons" à proprement parler. Il n'y a que trois ou quatre titres qui ne sont pas instrumentaux, si je ne me trompe pas. Avec l'approche de l'été, je sens que je vais avoir besoin de dose quotidienne de Down on the Road by The Beach, ça me fera rêver de paysages ensoleillés en ces temps grisâtres où le soleil tarde à montrer le bout de son nez ici, dans l'Ouest...

Pierre a écrit:J'évoquais Laura Nyro (ce qui m'a frappé à plusieurs reprises lors de ma première écoute). A propos Maxence, as-tu déjà écouté son travail (par elle-même car elle était davantage reconnue pour les chansons qu'elle écrivait pour les autres que pour elle, ce qui est très choquant dans la mesure où c'est une interprète fabuleuse tant vocalement qu'au piano. Très grande dame de la "pop" américaine! Poster une réponse 2577831501

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Ouiiiii !!!! J'adore Laura Nyro ! Elle est assez incroyable. J'ai adoré Eli and the Thirtheen Confession, que j'avais entendu pour la première fois il y a quelques mois, en cherchant à écouter un peu plus de musique des années 60. Pour autant, je ne l'écoute pas si souvent, il faudrait pourtant, je l'avais trouvé très bon. Mais il y a taaaaaaant d'artistes que j'aimerai écouter davantage... Bien plus que les 24h d'une journée ne me le permet.

Pierre a écrit:Si tu es toujours dans ton trip 70's, impossible de faire l'impasse sur elle. L'autre artiste, avec Joni Mitchell, qui a constitué une référence comparative par les critiques quand Madâââme est apparue en 1978. Ce n'est pas complètement incohérent...

Je creuserai le reste de sa discographie, promis. Pour l'instant, je suis dans les années 2000 : je découvre pour la première fois Sufjans Stevens et Animal Collective, dont j'apprécie beaucoup les travaux.

Après trois semaines de partiels et de révisions qui justifiaient mon absence (enfin libéré, depuis vendredi ), je suis de retour avec de nouveaux albums à discuter avec vous !
Le premier s'appelle "Frizzle Fry" par le groupe "Primus". C'est mon pote mélomane Max qui me l'a conseillé (on forme un duo de passionnés de musique assez amusant, Max et Maxence ), en me le décrivant comme du rock "qui fait n'importe quoi"... Non seulement il n'existait pas de meilleur moyen d'aiguiser ma curiosité, mais en plus, il avait bien raison J'ai beaucoup aimé. Il y a des décalages mélodiques étonnants et inattendus, une jonglerie d'instruments assez impressionnants, et surtout, une voix masculine très originale et amusante qui m'a fait apprécier l'album dès le premier titre. Le style "heavy-rock" m'a un peu dérouté au début, mais ça été éclipsé par l'aspect surréaliste, plus attrayant. J'admet qu'en n'étant pas du tout adepte de l'âpreté habituelle de ce genre musical, cet album n'avait rien pour me plaire, et pourtant, il m'a surpris. Ce n'est pas le disque que j'écouterai quotidiennement, mais de temps en temps, ça permet de casser la constante trop glamour de mes artistes de prédilection. La pochette est à l'image de la musique : elle fait n'importe quoi.



Le second est "Apple Venus" d'XTC, conseillé par Pierre il y a quelques semaines. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour me faire une opinion, mais maintenant, il est incontestable que c'est un album d'une beauté remarquable. Les ambiances sont variées, l'instrumentation est raffinée, et les paroles sont spirituelles, magnifiquement bien écrites. C'est très chaleureux et optimiste, et effectivement très différent du style "mécanique" de Drums and Wires. J'ai beaucoup écouté Apple Venus en avril, c'est définitivement ma découverte préférée du mois. Si je devais dégager un titre favori, je crois que je choisirai Easter Theatre, qui est SPLENDIDE.



D'ailleurs je suis tombé sur cette reprise d'Easter Theatre plutôt sympa, qui ne me fait qu'apprécier davantage cette chanson. Sa voix est démente :


Dans la foulée, j'ai avancé dans ma découverte de The Divine Comedy avec son album de 1994, Promenade. J'avais surkiffé Liberation, sa diversité d'influences et de mélodies. Je trouve Promenade plus cohérent et intéressant, notamment avec cette idée de retracer la journée d'un couple, et plus impressionnant au niveau des compositions, assez ambitieuses. Parfois, il m'apparaît cependant un peu trop homogène, surtout par rapport à son prédécesseur. Mais je crois l'aimer autant que lui. Mention spéciale à "The Booklovers", très original et inspiré, que j'adoooore !   C'est une écoute divertissante à chaque fois.


J'enchaîne avec mon retour sur l'album Four-Calendar Café des Cocteau Twins !  
C'est sympatoche, il y a de très beaux moments, parfois émouvants, mais pas de quoi sauter au plafond non plus, rien de réellement transcendant, bien que rien ne soit à jeter. On sent que l'approche plus commerciale enclenchée avec Heaven or Las Vegas est poursuivie, avec un ensemble assez générique et commun. J'aime bien, il y a de belles mélodies, la voix de Liz est toujours au sommet et la technique musicale du groupe me paraît excellente, mais ils m'ont habitué à mieux sur le plan du style et des émotions, il m'ont habitué au GENIE, que je ne trouve pas sur Four Calendar Café. Il me donne même parfois l'impression d'un groupe commençant à "tourner en rond" et à errer...

Sinon en pêle-mêle, d'autres découvertes agréables du mois d'avril avec beaucoup de qualités, bien qu'un peu irrégulières :