Docus musicaux sur Arte

Il semblerait que depuis un moment, Arte, fidèle à sa tradition culturelle d'excellence, mette un point d'honneur à proposer des docus très bien fichus (relayés via Youtube) sur l'intérêt des musiques contemporaines pop-rock et les icônes qui ont parsemé cette histoire. Pour rappel, vous trouverez celui concernant le Glam-rock dans le sujet consacré à Bowie.

Jusqu'au 19 octobre, c'est au "King of the Mountain" qu'ils rendent hommage. J'avoue ne jamais avoir vraiment compris cette fascination autour d'Elvis, sans-doute fallait-il le vivre dans le contexte pour en saisir l'essence, mais je pense que c'est moi qui suis dans l'erreur... Ces docus nous donnent l'occasion d'en savoir un peu plus et peut-être de remettre en cause nos a prioris. Je n'ai pas encore regardé celui-ci, mais je compte le faire (déjà téléchargé en HD). Au moins, la création de ce sujet nous permettra d'archiver ces docus qui, peut-être- sauront nous éclairer sur des icônes ou des mouvements, qu'on aime ou pas:

Ils remettent le couvert avec le Gilbert Montagné américain ( ), cet artiste exceptionnel, unique que fut (je ne comprendrai jamais comment un tel génie a pu finir par faire de la merde!) Stevie Wonder, pour moi "la Voix de l'Amour Universel"! Ils passent certes un peu plus de temps sur "Songs in the Key of Life", album essentiel de toute discothèque qui se respecte, mais surtout chef-d'oeuvre absolu de sa discographie, même si dans le reste il y a d'autres perles ("Talking Book")... Malheureusement, comme avec KB et d'autres, le format trop court est assez frustrant, il y a tellement à dire sur de tels êtres... Mais au moins, ils résument l'essentiel et donnent envie de s'intéresser à ce qu'ils présentent. Une bonne raison de remettre ces chansons dans les clefs de la Vie s'il en fallait une, ou mieux: de le découvrir pour ceux qui sont passés à côté d'un véritable Chef-d'Oeuvre!

Je n'ai pas entendu qu'il y avait un doc sur SW.
J'ai vu que cette semaine c'est Diana Ross.

Jean-Marc a écrit:Je n'ai pas entendu qu'il y avait un doc sur SW.
J'ai vu que cette semaine c'est Diana Ross.

Sur le site, les programmes sont proposés avant les diffusions TV, rappelle-toi pour KB... Mais on voit aussi Diana Ross dans le docu sur S. Wonder.

POUR LUDO:

Je viens de voir que jusqu'au 17/01, sur Arte, il y avait un docu sur Tangerine Dream. Peut-être l'as-tu déjà vu... En tout cas, C'EST ICI!

Et j'ai aussi trouvé "David Gilmour- Live at Pompeï", toujours sur Arte, jusqu'en février cette fois.

Pierre a écrit:
Je viens de voir que jusqu'au 17/01, sur Arte, il y avait un docu sur Tangerine Dream. Peut-être l'as-tu déjà vu... En tout cas, C'EST ICI!
Et j'ai aussi trouvé "David Gilmour- Live at Pompeï", toujours sur Arte, jusqu'en février cette fois.

Je connais bien ce docu sur TD, en effet : c'est la version courte (58 minutes) d'un docu d'environ 1h30 (+ des bonus), financé en partie sur Kickstarter… et j'ai même participé, j'ai donc le DVD ! Le résultat est vraiment intéressant, d'ailleurs.

En revanche, je n'ai pas vu ce concert de David Gilmour à Pompéi, je ne manquerai pas de regarder cela d'ici février. Merci, Pierre !

Ludovic a écrit: Le résultat est vraiment intéressant, d'ailleurs.

Merci, Pierre !

De rien Ludo! Je m'en veux tellement parfois de ne pas te renvoyer de feed-back sur tes goûts musicaux que j'ai eu un peu l'impression de m'amender en faisant passer ces infos... Mais ce n'est pas bien grave, car on se retrouve sur d'autres choses (tout aussi importantes à mes yeux...).

Comme je n'aime pas me sentir limité par mes a prioris, et que notre lien d'échange revêt une certaine importances à mes yeux, j'ai regardé ce docu sur Tangerine Dream, espérant au moins "comprendre" l'intérêt de ce groupe. Désolé Ludo... Tout n'a fait que confirmer que ce n'était pas pour moi: la culture d'origine (je ne suis jamais très attiré par la culture allemande), l'époque (il y a peu d'artistes des années 60/70 qui me séduisent), la démarche (expérimentale dans un cadre assez scientifique, voire astro-physique), l'instrumentalisation (tout le monde sait que la musique essentiellement électronique me gave pour tout un tas de raisons), le propos (que je ne "capte" pas, ça me dépasse totalement) et même des choses pas très importantes comme le charme des personnes (Renaud disait qu'il trouvait les membres d'ABBA très vilains, ce qui est finalement assez vrai, mais je leur trouve beaucoup de charme, là, avec TD, j'ai ressenti la même-chose car ils font vraiment très "teutons", et comme je le disais, le charme allemand m'a toujours échappé, laissé perplexe).

Bref, je ne doute absolument pas de l'intérêt de ce groupe, vraiment, mais j'ai essayé et vu que ce n'était définitivement pas pour moi. Mais certains sons m'ont évoqué qqs trucs de Peter Gabriel, et du coup, je vais l'écouter.

En tout cas, ce que j'aime sur ce forum, c'est la diversité de nos goûts, même si certaines choses ne sont pas pour nous, nos échanges nous permettent de nous enrichir en dépassant le cadre de l'a priori, au moins on aura essayé... Donc merci Ludo!

Compliments pour tes efforts envers Tangerine Dream, déjà !
Mais c'est vrai que si la musique "principalement électronique" te gonfle en général, tu n'arriveras pas vraiment à les apprécier (sauf sur quelques morceaux, éventuellement).
Ils ont été un peu plus "rock" à partir des années 90 sur un certain nombre d'albums (avec ajouts de guitares, de saxo, de flûte, de batterie), une période dont le documentaire ne parle presque pas, ce qui est assez dommage. Tu pourrais trouver des morceaux qui t'intéresseraient davantage dans ces albums-là.

J'ai regardé le docu sur Blondie (jusqu'au 24 avril):



Ca m'a conforté dans ce que j'ai toujours pensé de Debbie Harry: A l'instar de Madonna, un phénomène qui m'a toujours échappé...  Je n'ai jamais trouvé leur musique, ni la personnalité de DH particulièrement intéressantes. Et comme pour Madonna, je crains que ce qui a captivé chez Blondie, c'est avant-tout une histoire d'image. Elle n'a rien de bien passionnant à exprimer, la musique est assez banale, ils n'ont absolument rien inventé, ni même amélioré, la voix de Debbie Harry est sans particularité (en live, c'est même parfois insupportable! ), et même en termes de provoc, ça va pas chercher bien loin. En tant que personne, je la trouve tout à fait vaine (même Madonna me paraît plus intéressante, elle a au moins plus de substance et d'humilité) et, à mon avis, ne possède aucun charme. Bref, après ce docu, l'honneur est sauf: aucun regret d'être passé à côté de qq-chose. Mais je continue d'apprécier "Heart of Glass" quand je l'entends. Pour moi, c'est tout ce qu'il y a à retenir d'une carrière finalement assez courte et pas très palpitante.

Je l'ai regardé aussi. Je suis d'accord avec toi sur le parcours et la personne.
Cependant il y a plusieurs titres que j'aime.

A chaque fois qu'il est question de Blondie, je ne peux m'empêcher de penser à un article de Philippe Manoeuvre (ce gros con... ) vers 1979 faisant le parallèle entre Debbie Harry (qu'il encensait, ce qu'il a répété avec Madonna plus tard) et Kate Bush (qu'il descendait avec beaucoup de condescendance, voire de mépris). 40 ans plus tard,il suffit de comparer les deux carrières et les discographies. On n'est pas dans la même cour (et là, c'est moi qui suis condescendant... ).

Renaud sera ravi d'apprendre qu'Arte consacre ce mois-ci un docu à Françoise Hardy.
Un docu à son image, légèrement atone, sans tralala ni hyperbole de sa part. Je suis toujours surpris de constater à quel point le temps (et même une maladie qui a failli lui être fatale) n'a de prise sur elle, autant sur son physique (c'est hallucinant comme elle reste belle et élégante, sans artifice), son tempérament et sa production. Françoise Hardy, au-delà de l'icône, reste un classique intemporel, une tonalité immuable que personne n'imagine ou ne souhaite voir changer, et possède une élégance rare, jamais artificielle. Les intervenants (à part JM Perrier) sont ennuyeux au possible, inconsistants (franchement, ce Burgalat a un sacré look de looser!), comme pour mieux mettre en valeur une personnalité diaphane, ne recherchant jamais la sympathie ou l'approbation. C'est peut-être ce que j'ai toujours le plus respecté chez elle.
Durant ce docu, il m'est apparu flagrant que Carla Bruni avait tout pompé sur elle, hormis le talent et l'inspiration... Bizarrement, alors que je ne possède que très peu de ses disques (et pas les meilleurs!), que j'ai toujours contesté ses avis et prises de position (quelle réac' parfois, mais elle l'assume!), que sa personnalité maussade et grognon pourrait me sembler insupportable, j'avoue avoir toujours éprouvé beaucoup de respect et une certaine admiration pour sa liberté d'esprit et son apparente indifférence à ce qu'elle pourrait susciter. Quand elle partira, oui, je pense que la chanson française perdra une de ses perles rares, et ça m'attristera sans doute assez...

"Ravi" est un bien faible mot !
Je ne vais pas regarder, assurément !!!

Un docu, à mon avis un peu complaisant, sur une artiste qui m'a toujours un peu agacé pour son côté "bonne-soeur-bien-pensante", mais surtout sa voix de tête mal placée que beaucoup s'obstinnent à qualifier de "belle" (elle possède, certes, une bonne technique ), la Diva des babas-cools et l'une des 2 égéries de Dylan (ce qui, pour moi, aggrave encore son cas! ): Joan Baez et sa guitare sèche ennuyeuse à en mourir. Vous l'aurez deviné, je n'aime pas beaucoup cette dame, pourtant reconnue comme une des chanteuses les plus respectées de pop/Folk. Le docu est cependant assez bien réalisé bien qu'un tantinet longuet. Arte aurait mieux fait d'imposer ce format d'1h30 au portrait de Kate Bush sur laquelle il y a bien plus à dire... Bref, ça se regarde, mais ça ne m'a pas fait basculer de son côté, bien au contraire. A sa façon, je la trouve même un peu suffisante, voire prétentieuse.

Les Voix magiques de la pop. C'est ce que propose Arte en 2 volets et il est apparemment question de Kate Bush dans le second volet. Je n'ai pas encore regardé. En même-temps que les liens pour chacun d'entre-eux, je vousmets l'accroche:

VOLET 1:L’invention de la voix pop

Quels points communs entre les tessitures de Frank Sinatra ou de Billie Eilish ? Le premier volet de ce voyage musical explore l’essence même de la voix pop, de la naissance du genre à son fabuleux essor, grâce notamment à la démocratisation apportée par le microphone, puis la diffusion médiatique de la musique.

Par quelle alchimie vocale les chanteurs et chanteuses pop se hissent-ils, décennie après décennie, au sommet du succès ? Si beaucoup d’entre eux, à l’image de Freddy Mercury ou d’Alicia Keys, déploient une puissance et une technique irréprochables, ces atouts ne s’avèrent pas toujours indispensables. Peut-on identifier des caractéristiques communes à l’immense diversité des tessitures et des timbres qui, hier comme aujourd’hui, composent la pop ? Ponctué d’interviews de producteurs, de compositeurs et de musiciens tels que DJ Koze, Joy Denalane ou encore Alice Merton, le premier volet de ce diptyque explore l’essence même de la voix pop, de la naissance du genre à son fabuleux essor, grâce notamment à la démocratisation apportée par le microphone, puis la diffusion médiatique de la musique.

VOLET 2:La voix pop à l’ère du numérique

Le second volet de notre voyage musical parmi les grandes noms de la pop met en lumière le traitement électronique des voix, de plus en plus répandu : de David Bowie à Billie Eilish en passant par Kate Bush, James Blake, Daft Punk ou Giorgio Moroder.

Nombre d'entre elles sont désormais échantillonnées, disséquées et traitées au moyen de filtres – dont le plus célèbre, l’Auto-Tune, a pris son envol grâce au succès fulgurant de la chanson "Believe", interprétée par Cher en 1998. Ce penchant confirmé pour des dispositifs à la sophistication croissante signe-t-il la fin des grandes voix pop-rock, dans tout leur éclat brut ? De David Bowie à Billie Eilish en passant par Kate Bush, James Blake, et les voix synthétisées, façon funk et disco, de Daft Punk ou de Giorgio Moroder, on découvre que la rencontre entre une pop star et son temps relève d’un mystère que la technologie ne saurait épuiser.

Merci pour l'info Pierre !
J'ajoute que les 2 volets seront diffusés à la suite sur Arte vendredi 16 juillet à 22h35.

Bon, je vais tout de suite calmer le jeu... Je viens de me taper les 2 volets et c'est vraiment inintéressant, convenu (pour le 1er) et superflu (pour le 2e). Tout d'abord, c'est dans le 1er qu'il est question de KB (et y'a pas de quoi se pâmer, c'est vraiment histoire de la citer parce-qu'elle est incontournable, tout comme Björk d'ailleurs, dont il est aussi question). Pour le 1er, la sélection est parfois discutable, en tout cas, il y a des impasses hallucinantes. Pour le 2e, c'est le pire: on se fait royalement chier car c'est un hors-sujet colossal. Il est question des voix magiques, et on nous gonfle pendant tout le docu sur les vocoders et les auto-tunes... Cherchez l'erreur! En plus, comme d'hab dans les docus musicaux d'Arte, on nous sort toute la "branchitude" la plus obscure" (de préférence allemande, mais nous sommes aussi dignement représentés... ) pour servir de référents qui passent leur temps à nous sortir les platitudes les plus convenues.

Je défends toujours Arte pour la qualité de sa programmation, mais là, franchement, vous pouvez passer votre chemin, y'a rien à voir ni à entendre (puisqu'ils passent leur temps à bavasser avec leurs commentaires crétins pendant que les "voix magiques-comme Dylan ou Mick Jagger:lol: -tentent d'illustrer le propos). Un beau zéro pointé, ça sent la programmation des vacances!

A aucun moment il n'est question de Lotte Lenya, Nina Hagen ou Klaus Nomi, les seules voix teutonnes qui méritaient de figurer dans ce docu. Mais on a quand-même Billie Holiday et Nina Simone. En parlant de Billie, gros coup de com pour Miss Eilish qui a le privilège de figurer dans les deux volets, je me demande toujours pourquoi...

Daubesque!

Oh bah zut alors.....ils ont même zappé Jackie Quartz ?

Chouette docu d'Arte sur Piaf qui donne envie de revoir "La Môme", un des seuls biopics qui trouve grâce à mes yeux:

Pierre a écrit: "La Môme", un des seuls biopics qui trouve grâce à mes yeux

Ah oui? Je me souviens avoir détesté mais maintenant je n'en ai plus aucun souvenirs à part un petit singe qui gigote sur scène....

Jean-Marc a écrit:Ah oui? Je me souviens avoir détesté mais maintenant je n'en ai plus aucun souvenirs à part un petit singe qui gigote sur scène....

Vraiment, je ne suis pas du tout fan de Cotillard. Je la trouve même franchement mauvaise la plupart du temps, et la nana m'agace. Mais pour "La Môme", son jeu, conjugué à plusieurs partis de mise en scène, m'avait pas mal bouleversé. Pour moi, Piaf était présente à chaque instant, du moins celle qui fait partie de mon imaginaire. Quelques erreurs de casting comme Clotilde Courau ou Jean-Paul Rouve (je les déteste tous les deux), ou même Depardieu qui s'en tire malgré tout, mais globalement, j'ai trouvé ça franchement réussi. Mais je sais que ce film n'a pas fait l'unanimité.

De toutes fçons, je crois que Piaf, dans la vie, avait un petit côté "petit singe qui gigote", non? Sans-doute pour masquer ses angoisses...

Je n'aime pas Cotillard non plus, par contre quand elle est bien dirigée elle peut être bien.
Pour revenir à La Môme, à l'occasion je le reverrai car vraiment je ne me souviens de presque rien!

Emma, j'ai pensé à toi... Au cas où tu ne serais pas au courant:

Bon, c'est ni un docu, ni sur Arte, mais je ne savais pas trop où mettre ça... Blast nous fait un spécial Giedré sous forme d'interview skype (ou autre...). On aime ou on n'aime pas Giedré, on en pense ce qu'on veut. Perso, je trouve qu'elle a tout pompé à Phoebe dans 'Friends", elle n'a vraiment rien inventé, sur la longueur d'un album, je finis par trouver ça chiant car redondant, peut-être que ça fonctionne bien en concert, mais à chaque fois que je l'entends à l'occasion, ses chansons me font quand même bien marrer... En plus, j'aime bien la nana, même si je la trouve tout à fait artificielle. Bref, l'interview est quand-même intéressante sur certains aspects (notamment quand elle évoque sa famille et sa vien en Lettonie):